31 juillet 2019

Dans les rues, sur les places, le jazz


Après les concerts donnés lors du marché des producteurs du mercredi soir, trois groupes donnent du jazz à Souillac du matin au soir. La fanfare des Filibusters arpente les rues, les Tire-bouchons et le Bismut Minardi trio jazzent deux fois par jour, qui place de la Halle, qui allées Verninac ou place Saint-Martin. Ils sont attendus, les spectateurs les guettent : « vous savez où passent les Filibusters ? », « cette après-midi, où jouent les Tire-bouchons et le trio ? ». Le festival dispose une trentaine de chaises dans la rue, qui complètent les terrasses des bars et des restaurants. En regardant bien, on constate qu’une fois assis les spectateurs restent jusqu’au bout, quitte à déplacer un peu leur siège pour échapper au soleil montant (et brûlant). Il s’agit de concerts et personne ne s’y trompe. On n’écoute pas comme ça en passant, on reste, les enfants s’assoient par terre aux pieds de leurs parents. A la fin, d’aucuns vont discuter avec les musiciens. Il faut rendre hommage à ces artistes qui ont joué deux fois par jour des concerts d’une heure et demie, généreux, sans compter leur fatigue, toujours avec le sourire, toujours attentifs à leur public, parfois sous un soleil écrasant. Il se crée une amitié avec des bénévoles du festival et, le dimanche, quand tout est fini, ils partagent le sentiment d’avoir ensemble mis Souillac en jazz.

Filibusters : Jonas Chirouze, percussions ; Lucas Perbet, percussions ; Reno Silva Couto, saxophone alto, Vincent Desplantez, saxophone ténor ; David Mimet, saxophone baryton ; Mickaël Hostier, tuba ; Camille Eissautier, tuba et le mercredi Loîc Papillon, saxophone/
Tire-bouchons : Melissa Renard, contrebasse ; Olivier Abry, saxophone ; Guillaume Javelaud, guitare ; Simon Matard, guitare.
Bismut Minardi trio : Maurizio Minardi, accordéon ; Gabriel Bismut, violon ; Barthélemy Seyer, guitare.

Marie-Françoise