Le Toucas Trio Vasco en concert le samedi 19 septembre
Interview d'Annie Durand pour La Vie Quercynoise
Le samedi 19 septembre, à 20 h 30, le Toucas Trio Vasco donnera un concert dans le cadre du cloître de l’abbaye de Souillac . Sans doute la qualité de sa prestation musicale ensoleillera-t-elle la 32e édition des Journées du Patrimoine. Non seulement parce que le trio, clin d’œil au grand navigateur portugais Vasco de Gama, a pour coutume de faire partager au public ses enthousiasmes mais aussi parce qu’il doit son existence et son nom à un enfant du pays, Christian Toucas, devenu l’accordéoniste Toucas que Galliano n’hésite pas à qualifier de virtuose.
photo Manu Picado
Ces musiciens n’ont rien de traditionnel. Ce sont de véritables « âmes de son » et des improvisateurs de « jazz » qui expriment en harmonie leurs différences culturelles. Aux nuances afro-ibériques, indiennes, sud-américaines s’ajoutent les échanges vocaux et les percussions, ce qui forme un mélange auditif rythmique, mélodique et magique. Je pratique également le bol (des sons ou onomatopées par la bouche). Chacun de ces artistes est imprégné d’une culture qui lui est propre. C’est cette diversité qui donne l’harmonie et l’explosion des sons du Toucas Trio Vasco.
Le samedi 19 septembre, à 20 h 30, le Toucas Trio Vasco donnera un concert dans le cadre du cloître de l’abbaye de Souillac . Sans doute la qualité de sa prestation musicale ensoleillera-t-elle la 32e édition des Journées du Patrimoine. Non seulement parce que le trio, clin d’œil au grand navigateur portugais Vasco de Gama, a pour coutume de faire partager au public ses enthousiasmes mais aussi parce qu’il doit son existence et son nom à un enfant du pays, Christian Toucas, devenu l’accordéoniste Toucas que Galliano n’hésite pas à qualifier de virtuose.
photo Manu Picado
Comment avez-vous découvert l’accordéon ?
Grâce à mon grand-père maternel. Accordéoniste amateur, il jouait à l’insu de ma grand-mère pour me faire découvrir l’instrument et l’univers musical traditionnel ibérique qui me fascine toujours autant aujourd’hui. Grâce aussi à une maman très mélomane.Comment est-il devenu votre instrument de prédilection ?
Enfant, j’ai suivi des cours d’accordéon. Adolescent, j’ai trouvé l’instrument ringard et je me suis mis au saxophone. J’ai même gagné des prix mais très vite, je me suis ennuyé. L’accordéon offre tant de possibilités. C’est un saxophone polyphonique, un instrument de percussion, une boîte magique. C’est un instrument complet avec lequel je parviens à exprimer ce que je veux !Revenons sur votre parcours…
Mon parcours est marqué par la diversité. Artiste de la scène, je fais des tournées internationales avec mes formations personnelles, avec le chanteur italien Angelo Branduardi (rock médiéval), avec Gilbert Laffaille (chanson française). Récemment, j’étais aux États-Unis avec le groupe Yankele, à Constantine et en Arabie Saoudite avec Mamia Chérif et Karim Ziad (batteur de Joe Zawinul). J’accompagne des chanteurs tels que Charles Dumont, Francis Lemarque… Prenant ma plume d’arrangeur, j’ai travaillé avec Lény Escudero… Grâce à mon travail auprès d’éditeurs/producteurs et de l’Universal Music Publisching, 1ère librairie musicale de France, mes compositions sont régulièrement sélectionnées pour l’illustration musicale : émissions de télévision, spots publicitaires (Yves Saint Laurent, SNCF Thalys, IBM…). J’ai signé la musique de film « Dernier voyage improvisé » de Julien Guiol, interprété celle de Vladimir Cosma pour le film « Albert est méchant « d’Hervé Palud et de « Donnant, donnant » d’Isabelle Mergaud. Une parenthèse sur mes albums de compositions : « Erranza » (Harmonia Mundi), avec le guitariste manoucheRomane, « Sceaux What Live » (Toucas Quartet), « Accordion Project » (Encore Merci), « Accordéons d’hier et d’ailleurs » (Koka média), « Golden Mélodies » avec André Céccarelli et Michel Herblin, « Fogo De Caravela » (Toucas Trio Vasco), « Paris mon amour » (Toucas)…Le Toucas Trio Vasco n’est pas vraiment un hasard, n’est-ce pas ?
C’est un choix de musique qui s’explique par la nationalité de chacun des protagonistes : Thierry Vaillot, guitariste franco-espagnol, Amrat Hussain, tabliste d’origine indienne et moi-même, accordéoniste d’origine portugaise. Un métissage des genres qui a permis la création d’un répertoire original et envoûtant. J’ai décidé de nommer mon trio comme ce navigateur connu pour avoir découvert les Indes. Un vrai choix du cœur qui exprime parfaitement l’idée de retracer le parcours des cultures et des couleurs du monde entier.Ces musiciens n’ont rien de traditionnel. Ce sont de véritables « âmes de son » et des improvisateurs de « jazz » qui expriment en harmonie leurs différences culturelles. Aux nuances afro-ibériques, indiennes, sud-américaines s’ajoutent les échanges vocaux et les percussions, ce qui forme un mélange auditif rythmique, mélodique et magique. Je pratique également le bol (des sons ou onomatopées par la bouche). Chacun de ces artistes est imprégné d’une culture qui lui est propre. C’est cette diversité qui donne l’harmonie et l’explosion des sons du Toucas Trio Vasco.
Après l’Olympia, Berlin, d’autres scènes nationales et internationales, jouer à Souillac, berceau de votre enfance, vous procure-t-il toujours autant d’émotion ?
Bien entendu que oui ! C’est une grande joie et un bonheur de jouer dans ma ville pour les Souillagais et leur faire découvrir mon univers musical. J’ai l’habitude de jouer dans des circonstances et des lieux très différents. Du bar au festival en passant par les salles de concert, les théâtres, en solo, en duo, en trio ou autre, l’important, c’est de jouer et de faire plaisir au public. C’est cela la magie du concert !Quel concert promettez-vous au public ?
Je crois que les dernières mélodies que j’ai composées vont plaire. J’interviens de plus en plus avec la voix et je chante. Certaines mélodies n’attendent plus que des paroles. C’est pour bientôt ! Le public de Souillac va voyager. C’est certain.Avez-vous des projets ?
Les projets ne manquent pas. Il faut du temps et de l’argent pour les concrétiser. J’ai un projet Electro qui est en train de voir le jour, un concert solo « Magellan » qui dort dans les placards et aussi un travail autour de la musique des îles océaniennes qui va se mettre en place. D’ailleurs pour bien finir l’année 2015, après notre concert à Souillac, je pars faire une tournée dans le Pacifique pendant deux mois.
Annie Durand
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