30 juin 2015

Il était "hors du temps" disait Pierre Louiss


L'organiste Eddy Louiss est décédé dans le Poitou à l’âge de 74 ans… 
Associé auprès du grand public à Claude Nougaro, Eddy Louiss avait dominé l’orgue hammond pendant plusieurs décennies… Son trio HLP avec Daniel Humair et Jean Luc Ponty avait notamment fait les beaux soirs du Chat qui Pêche, un des clubs mythiques de la capitale à une certaine époque. Il avait aussi joué avec Michel Petrucciani (photo prise à Souillac le 22 juillet 1989 par Bernard Delfraissy)

 
 

ainsi qu’avec des musiciens américains de renom comme Stan Getz qui le qualifiait de génie et Kenny Clarke.
Il était mon musicien fétiche, je l'avais invité à Brive à deux reprises le 8 décembre 1981 puis le 29 avril 1983. Arrivé à Souillac, il était évident que je le programmerai, ce fut chose faite dès le 18 juillet 1987 (photo avec Sim Copans et Robert Peyrillou)

 

pour revenir en 1989 le 23 juillet pour boeuffer à 2 reprises avec Michel Petrucciani.
Le duo est reformé et la conférence de presse programmée

En 1989, j'avais écrit pour présenter son concert:

"Ta musique, c'est du Gauguin, c'est du soleil. Si j'osais pasticher Victor Hugo, je dirais "ta musique n'est pas belle, elle est pire!". C'est un peu comme un kaléidoscope contenant tous les climats que tu aimes, c'est aussi un immense patchwork que tu as dû ramener d'une contrée imaginaire dont l'hymne national ressemble à "Histoire de Fou". Tu es un sorcier, qui par ses musiques de danses rituelles dédiées au Dieu "Swing", a envouté son public. Car c'est bien de cela qu'il s'agit: comment ne pas succomber à la magie de l'émotion, à la magie du rêve ?"

Il était l'indicatif de mon émission de jazz "Jazz-on" sur RBL de 1981 à

J'avais évoqué encore récemment la possibilité qu’il revienne avec son ami Gaëtan Dupenher. C'est une légende qui disparaît, je lui rendrai hommage dès samedi sur radio PAC dans l'émission de 2 heures qui est consacrée à notre 40e festival. Il est aussi l'indicatif de "Jazzez-vous" d'Hubert Bouysse. 
Sa musique était un émerveillement, avait la chaleur de ses îles, c'est un peu de soleil qui disparaît. Nous adressons à son épouse Martine et son fils Pierre toutes nos condoléances et amitiés.
Robert Peyrillou