15 juillet 2015

Quand le jazz a rencontré Souillac, j'étais témoin ...



Grâce à plusieurs entretiens avec les personnes qui ont été là à l’origine, nous pouvons en savoir plus sur la naissance du festival. Plusieurs événements préalables ont contribué à son apparition à Souillac : un concert du Swing Machine qui avait eu lieu en 1975 dans le cadre des Journées musicales et qui avait bien marché ; une conférence de Sim Copans sur le jazz, organisée par le club UNESCO en 1975, qui avait eu également du succès ; la volonté du syndicat d’initiative de créer un événement culturel à Souillac ; le soutien de l’association pour l’Animation du Haut-Quercy et celui de la municipalité. Et il a été fondé surtout grâce à beaucoup de bonnes volontés et d’enthousiasme. Nous comprenons comment Sim Copans a été sollicité et quelle était sa légitimité. Nous pouvons lire des témoignages sur des panneaux dans l’exposition rétrospective « 40 ans de Souillac en jazz » : « C’était en 1975 et c’est parti du syndicat d’initiative. J’étais dans la commission ‘‘ animation culturelle ‘‘. On s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour animer Souillac» raconte Jean-Pierre Rohic ; ce que confirme René Beigné :   « Un jour, Jean-Pierre Rohic est venu me voir et m’a dit : ‘’On devrait faire un festival de jazz’’. J’en ai parlé à René Yronde, on est allé voir le maire. On a pris la balle au bond sans savoir où on allait », raconte René Beigné. La participation de l’Animation du Haut-Quercy est développée par Patrick Cazals : « Auparavant, nous organisions des «Journées musicales» en collaboration avec le Syndicat d’initiative. En juin 1975, le Swing Machine de Jean-Pierre Rodrigo a joué sous la halle. Ce sont sans doute ces Journées qui ont déclenché l’envie de faire quelque chose de plus conséquent parce que le concert sous la halle avait eu beaucoup de succès. Les deux premières années, l’Animation du Haut-Quercy a apporté des éléments techniques. » Et la mise en place s’est faite progressivement : « Au début, il n’y avait pas de concept, ça s’est fait petit à petit. Assez rapidement on s’est dit : ‘’Le premier soir il faut que ce soit des locaux ensuite des Français et ensuite des Américains.’’ Nous voulions un festival populaire », se rappelle Jacques Pivaudran. 

Le Swing Machine revient le 21 juillet 2015 et son leader, Jean-Pierre Rodrigo, évoque avec beaucoup d’émotion ses participations successives au festival : « Je me souviens d’être venu jouer à la première soirée du premier festival. Et j’étais venu en juin de l’année précédente jouer sous la halle avec le Swing Machine dans le cadre des Journées Musicales. Je suis revenu plusieurs fois et, en 1984, nous avons formé le Jazz Lot Orchestra qui n’a existé qu’une seule fois. »


L’histoire du festival ne se limite pas à sa création ; des récits de bénévoles, anciens ou toujours à l’œuvre, expliquent, chacun à sa manière comment ce festival a pu atteindre une telle longévité. Ils seront exposés salle Saint-Martin, sous le Beffroi du 19 au 25 juillet.
Marie-Françoise