A Time for Everything
Yaron Herman, le pianiste dont la côte monte, monte, monte (et qui est l’occasion d’un clin d’œil amical à J.-M. Leygonie). Avec sa bobine à la Woody Allen, monté sur des grandes jambes, il s’agite, se lève, s’assied, le nez touchant presque le clavier puis, soudain, se redresse. C’est toute une gymnastique qui accompagne ses doigts agiles sur les touches. On dit qu’il est le nouveau Keith Jarrett. Je ne suis pas sûr que la comparaison soit si flatteuse pour le pianiste israélien et, quoiqu’il en soit, on lui souhaite plus de sérénité. Cette comparaison tient sûrement à son sens de la mélodie, l’élégance et le raffinement de son jeu limpide; sûrement aussi parce que, seul sur scène, de trois quart dos, peu mobile (forcément avec un piano!), il a cette capacité d’être très présent; peut-être aussi parce que sa musique est accessible à tous. Mais cette comparaison n’est pas satisfaisante. Il suffit en effet d’écouter son trio pour le rapprocher d’e.s.t., d’Avishaï Cohen ou, mieux encore, de Bojan Z. Et tant pis pour Keith Jarrett.
Gilles
Libellés : Yaron Herman
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