Limoges, capitale de la swing'music (2)
Article déjà paru le 19 décembre 2010 lors de ma dernière visite à Jean-Marie Masse.
Mercredi 15
décembre 2010 nous avions rendez-vous avec Jean-Marie Masse, le président
fondateur du Hot-Club de Limoges. C’est surtout l’homme de radio de
l’après-guerre qui intéressait Céleste Day Moore, jeune étudiante américaine,
actuellement à Souillac pour travailler sur le fonds Sim Copans, lui aussi
homme de radio.
Après avoir fait 78 tours dans une pièce et 33 dans
une autre – ces milliers de disques donnent le tournis sans parler des CD
- Jean-Marie a su séduire en ce jour céleste, notre jeune amie venue du berceau
du blues Chicago. Il nous montre le tissu qui recouvrait la plaque de rue Buck
Clayton, inaugurée en 2008 en se félicitant que Limoges soit la ville de France
la plus reconnaissante aux musiciens de jazz (rue Louis Armstrong, rue Bill
Coleman), ville aussi qui, sans discontinuer, diffuse le jazz en radio et en
concerts depuis 63 ans. Puis au cours de la discussion, c’est l’affiche du
premier concert du Hot-Club le 15 janvier 1948 avec Rex Stewart ou la
publication de Jacques Canérot et Alain Carbuccia membres éminents du HCF et
amis de Limoges. Bien sûr il est question de Radio Limoges et de ses débuts à
la radio en 1947, du jazz pendant la guerre, des concerts du Jean-Marie Masse
batteur de jazz qui a accompagné bon nombre de jazzmen américains jusqu’à la
fin des années 60, de Gabriel Garvanoff, un de ses pianistes, de Swing FM qu’il
a créé il y a quelques années et qui émet 24h sur 24. Céleste l’interroge sur
sa venue au jazz, il évoque l’importance pour lui de Roger Blanc qui déjà en 38
diffusait du jazz à la radio sur Limoges – c’était mon tour dans les années
60 en écoutant les émissions de Jean-Marie. On parle aussi de son regret
que le cinéma américain (sa deuxième passion) ne se soit pas intéressé aux
musiciens de jazz. Un des animateurs du Hot-Club de Limoges, Claude-Alain
Christophe, s’y intéresse puisqu’ils viennent tous les deux de corriger les
épreuves d’un livre à sortir sur l’histoire du jazz à Limoges dont Jean-Marie
est toujours l’homme-orchestre. Trois hommes du jazz ont compté dans son trajet
: Hugues Panassié, Stanley Dance, spécialiste d’Ellington venu à Limoges en 64
– pourquoi l’ai-je loupé ? - et Johnny Simmen - que j’ai eu aussi la
chance de rencontrer
- mais ce qui l’étonne le plus aujourd’hui c’est la
curiosité des jeunes filles pour le jazz qui lui font swinguer la barbe blanche
bientôt nonagénaire. Céleste avoue être arrivée au jazz par Sidney Béchet,
étonnant à son âge !
On resterait des heures sur ces sièges où se sont
assis les plus grands jazzmen que Jean-Marie accueillait chez lui : Lionel
Hampton, Buck Clayton, Bill Coleman,… Céleste promet de revenir avant de
rejoindre les Etats-Unis.
Robert Peyrillou
voir le calendrier des manifestations Hot Vienne sur
http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/culture/hot-vienne
avec notamment l'exposition Jazz in Limoges, la conférence de Dan Vernhettes sur James Reese Europe et le débarquement du jazz fin 1917 et le concert de Pat Giraud.
à suivre
voir le calendrier des manifestations Hot Vienne sur
http://www.ville-limoges.fr/index.php/fr/culture/hot-vienne
avec notamment l'exposition Jazz in Limoges, la conférence de Dan Vernhettes sur James Reese Europe et le débarquement du jazz fin 1917 et le concert de Pat Giraud.
à suivre
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home