Dernière bal(l)ade pour Georges (*)
photo Guillaume Perret & the Electric Epic - Souillac en jazz Isabelle Thomas
On est monté dans le wagon de Jazz[s] en tête
du train bleu à Tulle mercredi 22 janvier 2014. L’Express nous amène vers
l’Orient, destination la Birmanie, Rangoon et sa pagode « Shwedagon » avant de rejoindre Yokaï au Japon. Anne Pacéo est notre guide, elle a les émotions à fleur de ses
peaux. Elle nous programme un voyage fait de petits bonheurs, de « Smile », de soleil, Pierre
Perchaud déploie les nappes sonores d’une musique scintillante, Antonin-Tri
Hoang jeune clarinettiste basse et saxophoniste alto, tout juste sorti de l’ONJ
a une personnalité déjà très affirmée et apte à faire briller les compositions
de la fée Anne. Avec les autres compagnons de voyage : Stéphane Kerecki à
la contrebasse et Leonardo Montana au piano, on n’est pas loin de retrouver des
climats de voyage façon Henri Texier, peut-être est-ce l’azur, le bleu … Au
cours d’une escale, mon attention est attirée par une Jazzbox, dans le secret de l’isoloir Airelle Besson à la trompette et Nelson Veras à la guitare sont en ballotage, c’est le charme, la
simplicité en toute complicité. Mais le train du jazz repart, un train d’enfer
secoue alors les spectateurs, c’est un train électrique pour un voyage épique,
le magma sort en rougissant du
pavillon de Guillaume Perret, le
jazz s’oxygène, repousse les murs. C’est la fournaise qui a mis le public en
effervescence et qui s’est levé comme un
seul fan à la fin de cette éruption de plaisir. Non, le jazz ne déraille pas !
Au cours du voyage, une autre Jazzbox
m’interpelle, il y est question d’astrologie indienne : « Parashara », joué par un nouveau
binôme, bonne formule pour être mis en boîte ! Elodie Pasquier aux
clarinettes, Grégoire Gensse au piano, balles de ping pong et autres objets …
plus connus sous le nom d’orTie, à
retenir car ce duo va vous piquer et activer le sang du jazz. Comme Airelle,
Anne, Elodie se double d’une belle compositrice. Messieurs tenez-vous
bien ! Le voyage n’est pas terminé, « Quai Ouest », on trouve Louis
Sclavis qui poursuit sur le chemin des Jazz[s] en parcourant son Atlas avec Gilles Coronado et Benjamin
Moussay. Les paysages traversés par Louis sont, comme les trains, pas comme les
autres.
Cette année, le [s] du festival a trouvé sa raison
d’être, nous avons flirté avec le rock,
les musiques électroniques et leurs pédales d’effets, c’était un bleu
électrique, la fée électricité s’est penchée sur le berceau du jazz et a
illuminé Tulle et ses collines pendant quatre jours ! Magnifique voyage en
train de luxe.
Robert Peyrillou
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