12 août 2007

John au JIM

Bon... On y est quand même allé... A Marciac pardi! Au JIM, le grand festival de Midi-Pyrénées, celui qui est couvert par les medias (journaux, T.V., radios...), celui qui, on l'imagine aisément, bénéficie du plus gros lot de subventions publiques et de sponsors privés.
On y est allé pour écouter John Zorn. D'abord parce qu'il y a un phénomène musical Zorn; ensuite, parce que en le programmant trois fois de suite, JIM a certainement créé un mariage d'affection et de raison. D'ailleurs les quatre rappels, trrrès insistants, en témoignent. En témoigne également l'évitement soigné de Libération. Le 10 août (le jour même du concert), Serge Loupien consacre son article, et de manière exclusive, à Dave Douglas qui partageait la soirée et la scène avec Zorn; dans l'édition du 11 août, le même Loupien rendait compte de la soirée de l'avant-veille avec, d'une part, Dave Liebman et, d'autre part, le duo Portal-Terrasson. J'ai senti chez Loupien un agacement (Dave Liebman "jeté en pâture aux adeptes de John Zorn" en 2006, les "dix-huit rappels"...). Bref, John Zorn au JIM, c'est pour ou contre.
Cette année, outre l'Acoustic Masada, il y produisait le Bar Kokhba, instrumentation cordes à l'exception du percussioniste Cyro Baptista et de Joey Baron, petite frappe nerveuse, réglé comme un métronome, jouant des cymbales et des caisses comme d'un instrument harmonique. Cette tension était accentuée par les sonorités, déchirantes à l'archer, rythmiques aux doigts, de Mark Feldman (violon) et Erik Friedlander (violoncelle) tandis que, presque à l'unisson et d'ailleurs placés côte à côte, Marc Ribot à la guitare, note à note le plus souvent, et John Zorn à l'orchestration déroulaient thèmes et développements entre jazz, musiques contemporaine et klezmer.
J'ai adoré.

Gilles

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