Jazz et polar
La cinémathèque de Toulouse a reçu Michel Boujut dans le cadre des rencontres intitulées « Le métier de cinéma », rencontre retransmise sur Les sentiers de la création, webradio de franceculture.com. Michel Boujut est à la fois critique de cinéma et écrivain. Avec beaucoup de précision et d’humour, il a raconté et expliqué un métier – ou plutôt une fonction – sur lequel il a beaucoup réfléchi et qu’il exerce avec enthousiasme. Il a insisté sur la différence entre la promotion des films trop souvent confondue avec la critique. Michel Boujut n’est jamais méchant, seulement parfois « vache ». Il insiste sur l’indispensable qualité d’écriture de la critique et en vient à parler de son métier d’écrivain, celui qui lui donne l’aval d’être un critique. Son dernier livre, La vie de Marie-Thérèse qui bifurqua quand sa passion pour le jazz prit une forme excessive chez Rivages/Noir, promène le lecteur dans un Toulouse des années soixante autour d’un fait divers sanglant. C’est une photo découpée dans le journal qui l’a mis sur la piste de Marie-Thérèse Désormeaux, devenue femme de bandit. Michel Boujut a mené une enquête serrée dans la presse de l’époque, il a rencontré des protagonistes de l’affaire, il a même fait un séjour chez Claude Mesplède (présent dans la salle et grand spécialiste du roman policier). Le roman reste très ancré dans la réalité mais l’imaginaire et la culture de Michel Boujut conduisent dans des sentiers détournés. Le jazz est central, Hugues Panassié s’insinue, «
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