Quand le Borsalino couvre le Chef d'honneurs!
Bolling Story ou les 77 premières années de la vie de Claude Bolling ! Le pianiste pipole s’est partagé entre Saint Trop’, BB, les d’Ornano, Johnny, Goscinny, Alain Delon, Lisa Minelli ou Philippe de Broca. Restera-t-il dans l’histoire pour le jazz, pour Borsalino et les BO ou pour le Cross Over avec Rampal, Lagoya et autres ? Peu importe ce que l’on retiendra, lui a choisi en demandant à Delon d’écrire la préface. Ce que l’on retiendra : c’est un musicien populaire, compositeur et chef d’orchestre, reconnu par ses pairs de la musique au même titre qu’un Michel Legrand. J’ai rencontré Claude Bolling à plusieurs reprises et même reçu à la maison en 1983 où nous avions préparé une émission de radio de 2 heures où il était mon invité en direct. J’ai même joué son chauffeur mais sans casquette bien qu’assis sur le siège arrière. Depuis plus de 20 ans, je lui ai préféré d’autres pianistes : Michel Petrucciani, Stefano Bollani, Baptiste Trotignon, Bojan Z. ou d’autres chefs comme Martial Solal, Uri Caine, Carla Bley ou Eddy Louiss. Il aurait pu écrire « Take the A train », lui le président d’honneur fondateur d’Histo Rail à Saint Léonard de Noblat ma patrie paternelle. Sa rythmique de l’époque, Pierre-Yves Sorin et Vincent Cordelette y enregistra avec Jean Peron Garvanoff « Really the boogie », boogie que Bolling explora pour Jean-Christophe Averty dans les années 60. Claude Bolling était venu avec son Big Band en 78 à Souillac. A cette occasion, la municipalité de l’époque (la même encore aujourd’hui, changera-t-elle dimanche 16 ?) avait offert un vin d’honneur à Claude Bolling et aux membres du festival 3e du nom au cours duquel Sim Copans avait dit : « Ce festival peut durer 100 ans ». On en est au tiers ! Rendez-vous en 2075 ! au fait, et le livre ? C’est sympa pour la petite histoire, bien sûr ce n’est pas de la littérature mais je ne crois pas que les auteurs en avaient la prétention (Jean-Pierre Daubresse co-signe). C’est une « Belle vie » aurait dit Sacha Distel que Claude accompagna un temps sur « Scoubidou », et puis finalement le livre vaut le coup aussi pour la couverture de Raymond Moretti dont l’éclat de la peinture n’a d’égal que la fièvre du big band enflammé par le chef !
aux éditions Alphee
Robert Peyrillou
Libellés : Bolling Story, Claude Bolling, Jean-Pierre Daubresse
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