« Soliloque » à trois voix
C’est bien un vrai trio qui était à Tulle le 31 janvier. Il m’a d’ailleurs rappelé le Kühn Jenny-Clark Humair. Il m’a aussi rappelé ceux de Mal Waldron ou de Steve Lacy. Est-ce Jean Jacques Avenel le responsable ? Depuis « Les tortues d’Uzès » qui lui sont chères et que connaissait bien Waldron, j’ai un faible pour toute cette bande avec les Steve Potts, Oliver Johnson qui nous manque, Itaru Oki, Kent Carter, John Betsch …. et même Colette Magny. J’avais rencontré Mal Waldron la première fois en 1985 chez Richard Bréchet où le pianiste vint prendre le dessert avec nous, puis je le retrouvais quelques mois plus tard avec Avenel. L’autre soir, c’est par « As usual » que le D.A.G perfora le public au cœur. La composition de Lacy précédait celles des protagonistes jusqu’à l’hymne Sophia Domancich : « Rêve de singe » qui est une belle signature pour ce trio. Simon Goubert n’est pas un batteur, c’est un musicien qui façonne des sons hors du commun. Il n’accompagne pas, il attise le trio, la musique crépite sans cesse. Chaque instrument est quasiment interchangeable, et les artistes se mettent en 3 pour jouer du trio. Ils sont constamment présents pour un concert sans solo, pour un unique solo de trio. On pénètre avec eux dans leur univers pour un long voyage. On est dans leur musique comme un ballon au milieu de la « Surface de réparation », la musique fait but à chaque fois et le public la hola et lorsque debout, les sièges se relèvent, on reste sous le charme.
Robert
Robert
Libellés : D.A.G., jean jacques avenel, simon goubert, sophia domancich
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