Village of the Pharoahs
Pharoah Sanders a soufflé hier soir le New Morning. Dans la salle pleine à craquer, en tunique africaine, cheveux et bouc blancs, celui qu'on qualifie, trop systématiquement par ailleurs, d'héritier de Coltrane (du genre s'il n'y en avait qu'un...) a alterné mystique, bop et fête.
Déjà dans le métro, face à moi, quelqu'un qui ferme son portable sur "rue des petites écuries, j'y suis dans une demi-heure". Lui aussi va écouter Pharoah Sanders et, la discussion entamée, c'est Coltrane qui, parmi d'autres, est revenu. De Coltrane j'attendais aussi "Naïma" que Sanders avait joué l'an dernier dans le cadre de Banlieues bleues. Ce thème est d'ailleurs tellement attaché à Sanders que, quelquefois, il m'arrive de douter. En fait, hier soir, il fallait oublier Coltrane et retenir les pulsations polyrythmiques, le walkin'bass de Nat Reeves et le piano limpide. Quant au saxophone, ce fut des sons gravement rauques, de temps en temps glutureux, et des phrasés carrément mystiques. Car, s'il y a un seul qualificatif que je dois retenir, ce serait bien celui-ci, au risque de convoquer, une nouvelle fois, John Coltrane et c'est peut-être là toute l'ambiguité de la musique géniale de Pharoah Sanders.
Gilles
1 Comments:
Oui, c'était un grand moment. Intense et rare. Lu aussi cet article sur le Web sur le même concert :
http://loverockandroll.blogspot.com/2008/02/la-terrible-beaut-de-pharoah-sanders.html
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