20 mars 2009

Redman tout simplement


Grosse bouffée d’émotion quand Joshua Redman est arrivé sur scène ce 9 mars à Saint-Orens, sensation d’avoir de la chance, conscience du cadeau. Dans le hall de l’Altigone, un petit panneau prévenait : Greg Hutchinson serait remplacé par Clarence Penn (oui on se souvient c’était le batteur de Galliano, il y a deux ans). Donc arrivée sur scène des trois musiciens et tout de suite la musique débarque. Et nous embarque. La perfection du son des trois musiciens est évidente. Je suis toujours fascinée par le son du saxophone de Joshua Redman et de la contrebasse de Reuben Rogers. Cette exigence est tenace, solide, sans accrocs. Les mélodies énergiques et chantantes offrent des espaces de longues improvisations inspirées. Musique circulaire tonique dans March ou Insomnomaniac, voyage planant avec Ghost, douce poésie d’une version de la Sonate au clair de lune de Beethoven. L’imagination narrative de Joshua Redman parle à l’âme. Et toujours ce son. Les solos s’étirent, ceux du saxophoniste comme ceux de Reuben Rogers (poétique et parfait) et ceux de Clarence Penn (énergique et parfois facétieux), on s’installe, on se sent bien, captivé dans cette musique qui devrait ne jamais s’arrêter. Et le disque Compass qui réunit autour de Joshua une double rythmique avec Larry Grenadier et Reuben Rogers à la basse et Brian Blade et Gregory Hutchinson à la batterie permet de garder souvenir de ce magnifique moment de musique. Marie-Françoise

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Peut-être qu'il aime Proust s'il joue la sonate au clair de lune. C'est romantique en tout cas...
Damien

09:26  

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