05 septembre 2008

Danse en grange

A propos de la rencontre entre Vincent Mantsoe, danseur sud-africain, et l’ARFI, Alain Gibert nous explique, au sortir de ce concert, que, lorsque c’est trop écrit, c’est comme à l’église. Cet été, la grange de Querbes accueillait une création puisque cette rencontre était une première et parce que, si Vincent Mantsoe avait écouté la musique de l’ARFI, il n’avait pas souhaité répéter avec eux. Du côté de l’Association pour la Recherche d’un Folkore Imaginaire, mis-à-part le tromboniste, aucun musicien n’avait vu le danseur. Sans filet donc, sur le plancher, solide mais pas trop, de la grange de Querbes. La musique a sa propre cohérence entre Albert Ayler et bribes de musiques traditionnelles, tout ça dans un grand chahut spontanément ordonné. Le danseur, regard perçant sur transpiration brillante, improvise sans suivre, nécessairement, le programme qu’il avait préalablement établi. « On fait de la musique avec notre corps », nous dit Alain Gibert. Et l’inverse est indéniable.
Gilles