In A Funky Mood

Nils Landgren Funk Unit, ça vous dit quelque chose? Les lecteurs des Inrocks se diront «mais, oui, où est-ce que j’ai vu ça?». Ceux de Libé devront faire un effort supplémentaire car son dernier concert au Bataclan n’était pas dans leur mémento. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme…
Nils Landgren, c’est moitié Glenn Ferris, moitié James Brown avec un poil de hip hop. Et c’est surtout très funk. Il ne faut en effet pas en attendre des chorus ou des thèmes démentiels. Les chorus furent relativement courts boostés par une rythmique ultra-groove. Nils Landgren utilise son trombone rouge métallisé autant comme instrument que comme le prolongement de son bras qui marque les temps forts. Il est plus un driver qu’un leader et le concert était bourré de frime. Attention, ne vous méprenez pas. C’est bien: un vrai show musical, visuel et participatif. Car le public approuve, accompagne, applaudit jusqu’à un «Ack wärmland du skôna» (je vous en bouche un coin j’espère) en deuxième rappel pour un atterrissage en douceur.
Robert, j’ai quand même un regret. Je voulais, j’attendais, je trépignais à l’idée d’un «Mercy, Mercy, Mercy» en hommage à Zawinul comme Nils Landgren l’avait fait à Montreux en 1998 (rêvez pas, j’ai juste le disque). Peut-être parce que Nils Landgren n’est pas (plus?) dans le registre du jazz mais, incontestablement et presque exclusivement, dans celui de la funk? Au fait comment dit-on «groove» en suédois?

Gilles