Première fois
On l'avait vu cet été à Africajarc mais il avait été malheureusement effacé par Abd el Malik qui n'avait, à notre goût, laissé aucune place aux musiciens. Aussi n'y avait-on pas consacré de post. Samedi, il se se produisait à Auvers sur Oise en trio acoustique avec Darry Hall à la contrebasse et Laurent Robin à la batterie. C'était donc une double occasion: voir Laurent de Wilde et, en particulier, dans une formation acoustique. Car son nom est étroitement associé à l'électro-jazz, au point qu'il en est, avec Marc Moulin ou encore No Jazz, une figure emblématique.
Le trio piano basse batterie s'est révélé être une formation d’une redoutable efficacité et le concert marqué par l’énergie, la rapidité, la tonicité. Nous avions la chance d’être au premier rang d’une salle comble, juste devant le ballet des baguettes et balais de Laurent Robin au frappé délicat. Un spectacle fascinant se dessine sous nos yeux. Les dialogues piano basse tissent des mélodies autour de recherches de sonorités et de rythmes : Laurent de Wilde pratique avec bonheur l’art de l’ellipse. De plus, acoustique ne signifie pas nécessairement classique et c'est en étouffant les cordes du piano qu'il commençait ce concert pour donner un époustouflant "The Present" qui ne laissait qu'une seule question non réglée: allaient-ils nous amener avec la même intensité jusqu'au bout de presque deux heures de concert. Or, entre Laurent Robin, batteur-percussioniste, et Darry Hall, génial contrebassiste qui accompagne son jeu de mimiques généreuses, on allait être comblé: piano à queue aux relents techno, lignes de contrebasse percutantes, batterie folle ont alimenté une complicité forte pour une musique qu'on découvrait avec d'autant plus de satisfaction que nous avions été frustrés lorsque nous l'avions vu seulement accompagnateur.
MF et Gilles
Libellés : Auvers sur Oise, Laurent de Wilde
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