27 septembre 2007

couleur caffé

Mardi soir, le duo Petra Magoni & Ferruccio Spinetti se produisait au Cabaret sauvage. Le duo, fusion de la voix de Magoni et de la basse de Spinetti, est sur scène comme une unité. Elle chante, module sa voix, use, voire abuse, de la réverbération de la sono, éloigne et rapproche le micro le transformant en potentiomètre. Mais, presque systématiquement, elle se tourne vers lui. On la présente, c’est FIP qui le dit, comme une des plus belles voix actuelles. Elle a, c’est certain, une très belle voix et, s’ils réussissent la complémentarité, c’est aussi parce qu’ils font le choix d’un jeu de scène comique. Ainsi lorsque Spinetti avoue avoir trouvé "dans la table de la nuit", et donc lu, le journal intime de sa, désormais, ex-petite amie et, elle, dont la curiosité donne plus de sens encore aux "petits suspects très fondés". D’ailleurs, Spinetti, Magoni, ça sonne bien pour des acteurs de théâtre.
Une voix, un instrument harmonique… on ne peut faire l’économie de la comparaison avec Mina Agossi. Dans les deux cas, l’absence d’instrument foncièrement soliste donne une place essentielle à la voix. Elle est, à la fois et en même temps, narrative et instrumentale. Mais la comparaison s’arrête là car, le registre de Musica Nuda est, sauf exception, celui de la pop, du rock, de la variété. On y trouve donc pêle-mêle Police, Gainsbourg, Les Beatles, "I will survive", Madonna, Piaf… Alors? Ben la question qui tue… Est-ce du jazz? En fait elle tue de moins en moins car on pourrait poser la même question à propos de Limousine, de Magma et je sais que certains la posent pour une partie du "jazz européen". Donc, stop!
On retiendra, de Musica Nuda, les très belles interprétations, la théâtralité, la tonicité et trois rappels. Il faut dire qu’après un vibrant "Non andare via", il n’était pas question qu’on se quitte comme ça.

Gilles

Libellés : , , ,