10 mars 2007

One heart, three voices

David Linx sextet à Cahors le 2 février 2007
J’aime les entrées a capella. Cela me rappelle Jeanne Lee à Souillac. La voix de Linx perce le public. Avec elle, celle de Fay Claassen « fée classe », instrument parmi les instruments, élégante, c’est l’improvisation née. Ce soir elle est un peu « saxophoniste » comme elle est « trompettiste » quand elle rend hommage à Chet Baker. A suivre dès que Fay aura transformé ce carrosse 3 places en monoplace. A ses côtés Maria Pia De Vito, moins spontanée, moins « souple », la voix est travaillée, elle a été à l’école, celle de l’opéra mais aussi celle de la musique contemporaine. Peut-être n’en est-elle pas encore sortie, ça manque de chaleur, d’émotion. David, sur tous les genres, car ça rap, ça slam, nous voyage dans son univers fait de sensibilité mais aussi de rythme, on sent en lui le côté « batteur ». Derrière eux, autour d’eux, le cœur du groupe (One heart, three voices) et ses ventricules Diederik Wissels, pianiste lyrique, compagnon du chanteur depuis plus de 20 ans (à suivre l’enregistrement de son CD solo à La Borie chez Jean Michel Leygonie), Christophe Walleme, à la contrebasse, qui depuis « Time Zone » et « Namaste » a enrichi sa palette qu’il met à la disposition de l’ensemble et Stéphane Huchard, batteur puissant pour faire jaillir tous les contours des voix. La plupart des thèmes sont signés David Linx et les musiques Diederik Wissels, tantôt la musique sur les mots, tantôt les mots sur la musique. Mais on se régale quand David délivre le beau poème de James Baldwin « Some Days ». Nous assistons à un magistral cours de géométrie variable, du beau solo de piano sur « Raggin’ » au sextet.
robert