13 novembre 2006

Al di Meola was here

Lorsqu’on va voir un musicien qui a un statut de Dieu, on risque fort d’être déçu. C’est précisément ce qui est arrivé avec Al di Meola samedi dernier au New Morning. Le concert n’était certes pas mauvais, loin de là, mais on s’attendait à voir un guitar heroe, jouant toute la soirée à deux cent mille kilomètres à la seconde et voici que non. Accompagné d’un batteur, d’un percussionniste, d’un bassiste et d’un clavier, il n’a même pas joué l’extraordinaire Race with Devil on Spanish Highway qui, croyait-on, vient ponctuer tous ses concerts. Un peu comme s’il fallait lever le pied même en musique. On lui a, auparavant, beaucoup reproché de se cacher derrière une virtuosité monstre et que, hormis sa dextérité, il n’avait rien d’intéressant. Et bien, oui ! Al di Meola n’a rien fait d’intéressant lors de ce concert. Il a donc levé le pied et nous a montré qu’il n’y a rien, dans son jeu, sans ces avalanches de notes qui laissent cloués sur place. Il a bien tenu son 90 et a gardé tous ses points. Sarkozyste va !

Gilles