Amazing Grace au cinéma le 18 juillet
Le cinéma Le Paris de Souillac propose,
en accord avec l’Association pour le
festival de jazz « Sim Copans » de Souillac samedi 18 juillet à 20h30
Amazing Grace - Aretha Franklin
d’Alan
Elliott et Sydney Pollack
Aretha
Franklin nous a quittés en 2018. Elle avait enregistré en live son célèbre
album "Gospel Songs" en janvier 1972 dans un modeste temple de
l'église baptiste du quartier de Watts à Los Angeles à l'occasion de 2 offices
religieux devant un public constitué essentiellement de paroissiens. En
plus d'avoir été un jalon musical indiscutable ce fut aussi un succès
planétaire immédiat en terme de reconnaissance et de vente. On savait moins que
ces 2 concerts firent l'objet de captations cinématographiques au plus prés
sous la direction de Sidney Pollack en vue de la réalisation d'un film. Hélas,
une erreur technique sur la synchronisation entre l'image et le son avait
anéanti le projet de réalisation, envoyant les 30 heures de rush dans les
archives de la Warner Bros. 20 ans plus tard le production Alan Elliot rêva de
relancer le projet en accord avec Sydney Pollack avant sa mort. Il y
travailla avec acharnement jusqu'en 2007 allant jusqu'à racheter les
bandes sur ses propres deniers, date à partir de laquelle les nouvelles
techniques de numérisation permirent enfin de franchir efficacement les
obstacles. Mais le destin continua à frapper puisque Aretha Franklin bien que
satisfaite par le résultat s'opposa néanmoins pour des raisons
personnelles à la diffusion de ce documentaire jusqu'à son décès en aout
2018. Rapidement les ayant droits donnèrent leur feu vert et le
documentaire fut enfin diffusé dans les salles de cinémas du monde entiers.
Il s'agit d'un documentaire réduit à 1h30 pour une durée initiale de 3h30 issues par montage des 30 heures de rush conservées. Il met en jeux 4 protagonistes en forte interaction: Au centre Aretha vêtu d'une robe blanche, au piano puis au pupitre du prêche, extrêmement concentrée au sommet de son génie vocale. A l'arrière les choristes du Southern California Community Choir, dynamiques et impliqués. L'orchestre habituel de Aretha. Le révérend Cleveland qui officie et chante. Et enfin un public de fidèles convaincus qui interagit en scandant, chantant et dansant. Un document musical d'une très grande intensité émotionnelle qui atteint son paroxysme au moment de l'hymne Amazing Grace. Un moment de grâce où beaucoup pleurent y compris Aretha terrassée par l'émotion. Ce document a mis presque 50 ans pour nous parvenir.
Il s'agit d'un documentaire réduit à 1h30 pour une durée initiale de 3h30 issues par montage des 30 heures de rush conservées. Il met en jeux 4 protagonistes en forte interaction: Au centre Aretha vêtu d'une robe blanche, au piano puis au pupitre du prêche, extrêmement concentrée au sommet de son génie vocale. A l'arrière les choristes du Southern California Community Choir, dynamiques et impliqués. L'orchestre habituel de Aretha. Le révérend Cleveland qui officie et chante. Et enfin un public de fidèles convaincus qui interagit en scandant, chantant et dansant. Un document musical d'une très grande intensité émotionnelle qui atteint son paroxysme au moment de l'hymne Amazing Grace. Un moment de grâce où beaucoup pleurent y compris Aretha terrassée par l'émotion. Ce document a mis presque 50 ans pour nous parvenir.
Un
débat sur les documents filmés mais aussi autour de Sim Copans, qui a animé des émissions de radio sur les
negro spirituals et gospel songs, animé
par Richard Copans producteur de cinéma, réalisateur et des membres de
l’association, clôturera cette séance.
1 Comments:
Bonsoir !
Je viens d’assister à la projection de ce « docufilm » réalisé lors d’un service religieux baptiste ayant pour chanteuse Aretha Franklin. J’en est été émue aux larmes ... cette femme crève l’écran par sa voix, sa ferveur, la communion avec sa communauté et leur religion.
Les images sont floues, les plans improbables, la technique est visible partout dans un bazar incontrôlé ... c’est un témoignage sur une société américaine en pleine révolution (droits civiques etc...) et sur l’incapacité pour une équipe de cinéastes blancs de montrer par l’image ce que vivent au plus profond d’eux même ces Afro-américains dans un pays si puissant qu’il a pu poser les pieds sur la Lune et en même temps penser qu’une partie importante de ses citoyens était inférieure et misérable parce que Noire.
Je pense très humblement, n’ayant aucune connaissance en cinéma, qu’il était quasiment impossible de construire une image (icone) à la hauteur du son, montrant le rapport à la vibration dans l’air qui transporte les corps, de la puissance des phrases, des mots (issus directement des évangiles et de la bible) complètement transcendés par la phrase musicale et le chant construit par Aretha, en complète symbiose avec le chœur et les paroissiens ... sans être soit même imprégné comme une seconde peau par la foi. Je ne suis pas croyante mais il est clair que ce qui ce dit est indicible par quelqu’un d’autre que ces gens là, en ce lieu là, à ce moment là. C’est un service religieux il n’y a pas d’autre mise en scène que le quotidien du service ... Sydney Pollack ne peut pas aller contre, il n’y a pas d’acteurs, tout est vrai, ça ne peut pas être « re-présenté » c’est à dire de nouveau dans le temps et l’espace présents ... Pour avoir assisté à un service religieux en 2018 en Floride dans une modeste église de banlieue de Miami, ce qui se passe est exactement comme ce que montre le documentaire ... Ce n’est pas un spectacle, c’est leur vie. L’industrie musicale en a fait un divertissement mais ces chanteurs (Ray Charles, James Brown ...) ont été critiqués au début de leur carrière parce que justement ils désacralisaient leur foi, leur chant est sacré car leur vie dépend de leur application à suivre les enseignements de Jésus ... le rendre d’une certaine façon accessible aux Blancs était une trahison. Cependant, la présence de Mick Jagger au fond de la salle démontre que ces chants ont et auront une très grande influence sur les musiques dites actuelles ... je ne sais si sa présence est « calculée » par les maisons de disque de l’époque mais je ressens sa présence comme le signe qu’il veut aussi comprendre ce qu’il se passe dans son pays. Michael Jackson se disait héritier de James Brown, Jennifer Hudson aujourd’hui revendique l’héritage d’Aretha et bien d’autres encore ... que dire sinon merci à vous pour cette programmation. J’aurai voulu dire tout ça dans la salle mais trop boulversée ... Merci encore. Emmanuelle
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