Ecco il vero Pulcinella

Dans ce registre qui susurre, il faut également avoir à l'oreille les bribes qui initient "La Belle-Isloise": les balais du batteur, l'accordéon par morceaux épars et la Belle-Isloise qui se découvre petit à petit. Les phrases sautillent, s'étirent, bougonnent, les sons se mélangent au point que le sax de Ferdinand Doumerc se fait percussions. Et que dire de "Grand-Hôtel" qui débute à la manière d'un tango. Peut-être est-ce cette alliance, franchement réussie, entre sévérité et mélancolie? Le chaud et le froid? Le sel et le sucre? Il y a dans ce morceau une tension salvatrice où les ruptures et les envolées s'entrechoquent pour le plus grand bien de nos oreilles. La sensation est garantie. On pourrait évoquer chacun des neufs morceaux qui constituent ce nouvel album, la musette moderne de "Maladroite", la course, tout feux allumés et toute en klaxon, de "Regancho", qui se termine en un slow bourré d'humour, et on arriverait à la même conclusion: Frédéric Cavallin, Florian Demonsant, Ferdinand Doumerc et Jean-Marc Serpin, qui constituent ce tonitruant quartet, ont réussi ce tour de force, qui est la marque de leur qualité: créer un univers unique, aux ambiances délurées, reconnaissable entre mille.
Gilles
Libellés : Pulcinella
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