La bonne cause, celle du peuple.
Non, la bonne cause n’est pas la femme de ménage qui bavarde, c’est celle d’Haïti samedi 30 janvier 2010. Le Rotary Club de Souillac accueillait le Cocktail Jazz Quintet venu soutenir les victimes du tremblement de terre afin d’offrir des « Shelterbox » permettant de fournir abri et matériel pour subvenir aux premiers besoins.
Bien sûr nous eûmes une pensée pour nos confrères de Jazz à Port-au-Prince qui devaient tenir leur 4e festival du 23 au 30 janvier dernier.
La musique déployée par le CJQ est bien léchée, bien en place, plaît (on n’est pas de la région de Nougaro pour rien !). Pas de surprise à chaque son mais la surprise d’un all stars, il n’y a pas de leader déclaré mais chaque musicien est tour à tour porteur, tour à tour voltigeur. La voix côtoie la flûte, l’accordéon le bugle et bien sûr les instruments du jazz ! ça swingue, les spectateurs dansent comme au « bon vieux temps du jazz » musique de danse.
La bonne cause, c’était aussi la bonne conférence de Jocelyn Bonnerave à l’initiative de la bibliothèque municipale mardi 2 février. Prix du 1er roman 2009 avec « Nouveaux indiens », il a causé de la « méthode Miles », méthode d’enregistrement du trompettiste Miles Davis, appliquée à son écriture. Il écrit debout en écoutant le jazzman, souffle ses versets, boxe les mots, monte le film de son roman, émule les idées. Il met pour nous en musique son texte en l’accompagnant de la musique de ses percussions. C’est à la lumière du jazz électrique de Miles Davis sur « A tribute to Jack Johnson » et sur « In a silent way » qu’il captiva son auditoire. On connaissait le Miles trompettiste, le Miles peintre, on connaît maintenant le Miles modèle d’écriture.
Robert Peyrillou
Jocelyn Bonnerave (en photo) termine sa résidence fin février à la Maison des écritures à Lombez dans le Gers.
http://www.maison-ecritures.fr/l-écrivain-en-résidence/
Libellés : cocktail jazz quintet, jocelyn bonnerave
1 Comments:
Jazz et écriture, un sujet qui vient régulièrement sur le tapis, qui nous passionne à Souillac-en-jazz, on écoute, on profite, on en redemande, merci à la bibliothèque. MF
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