07 février 2009

L'heure est grave

Quelques années après avoir vu Jean-Philippe Viret au festival d'Assier (dans le cadre fort insolite du marché ouvert aux ovins, lieu de repli) au sein de l'Océan d'Isabelle Olivier et des Primitifs du Futur, je le redécouvre hier soir dans le cadre plus conventionnel et exigu du Sunside.

Le voici ce soir à la tête de son trio - composé d'Edouard Ferlet (p) et Fabrice Moreau (d) - dont le dernier CD (Le temps qu'il fait - Mélisse 2008) connaît un succès mérité auprès de la critique.

Arrivés avec un léger retard, nous héritons des poufs (je parle bien entendu de sièges comme l'accord en masculin pluriel de l'adjectif qui suit vous le prouve) situés devant le premier rang, pour tout dire nous voilà quasiment installés à califourchon sur les retours, entre la caisse claire et le charleston.
Parfaite situation pour pleinement apprécier la belle unité de ce groupe où il n'est parfois nullement besoin de regards pour que les trois compères se retrouvent après des co-errances sur des chemins de traverses. Les deux premiers sets de 45 minutes sont bien équilibrés entre les compositions originales des trois musiciens, qui vont de morceaux enlevés à des balades plus atmosphériques, avec une note particulière pour Les arbres sans fin, Peine perdue et C'est à voir.
Un Schweppes millésime 1971 (grande année !) plus loin, le dernier set nous donne le plaisir d'entendre un tout nouveau thème sur lequel s'aventurent et se répondent les trois hommes. C'est ensuite Dérives, titre qui figurait sur l'album Etant donnés sorti en 2002 sur le label Minium, qui clôture puissamment cet excellent concert.

M

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