30 mai 2012

Happy birthday Mister President !


Sim, 100 ans aujourd’hui  30 mai 2012 !
Depuis que vous êtes parti, je ne vous ai pas écrit, c’est vrai que je vous aperçois depuis ma fenêtre ! Néanmoins, avec les amis, nous avons beaucoup parlé de vous ces dernières années. Avec Archie Shepp, nous avons évoqué vos « Chansons de revendication », avec Michel Boujut qui vous a rejoint, l’écriture en jazz, avec Philippe Carles, du jazz à la radio. La liste des personnalités venues à Souillac nous parler de vous est longue, des journalistes, des musiciens, des écrivains. Notamment, Vincent Bessières, Philippe Fréchet, Philippe Méziat, Jonathan Duclos-Arkilovitch que j’ai rejoint à l’Académie des Victoires du jazz. A ce propos,  Jazz Hot rappelle ce mois-ci que vous étiez de la première Académie du jazz en 1954 sous la présidence d’André Hodeir qui vous a rejoint il y a 6 mois. L’avez-vous vu ? Jazz Hot encore, sous la plume de Michel Laplace vous a rendu hommage en mars dernier avant de saluer un autre centenaire le mois prochain : Hugues Panassié mais ne réveillons pas de vieux débats qui opposaient figues moisies et raisins aigres !
Vous avez suscité de belles vocations, cet été à la Salle Saint Martin, nous l’évoquerons. De nombreux amis de la famille nous ont écrit pour nous faire part de leur émotion : André Clergeat, Claude Bolling, Martial Solal, Nighthawk, Philippe Zumbrunn de Radio Jazz International … et puis certains seront là autour d’Anne Legrand, historienne du jazz que vous n’avez pas connue - elle a publié un ouvrage en hommage à Charles Delaunay qui lui aussi a fêté son centenaire l’an passé – il y aura André Francis qui ce mois-ci dans Jazz Magazine / Jazzman, parle de vous « Et si par hasard, il nous manquait quelque chose, on pouvait toujours se faire prêter un ou deux disques par Sim Copans de La Voix de l’Amérique, qui était l’efficacité et la générosité même ». Claude Carrière viendra aussi, il vous avait rendu hommage sur France Culture en mai 2000. Et puis, vous ne le croirez pas, mais Sébastian Danchin, vous savez, le jeune à qui vous envoyiez des vinyles, sera là. Il y aura aussi Yann Gillot qui étudiant, venait à la fin des années 40 dans vos émissions, il passait vous chercher avenue Kléber pour aller au studio ! Et puis, Taffy Martin, cette universitaire américaine qui vous avait pris en stop un jour  à Toulouse  viendra nous parler de votre perception de la poésie et de l’histoire américaine en chanson. Et puis, deux personnes que vous connaissez bien, Jean et Richard ont accepté notre invitation, l’un a arpenté les racines africaines du jazz, il a retrouvé vos petits carnets de voyages, il les commentera, l’autre a filmé les « Racines » familiales, nous débattrons ensemble de la transmission, au cinéma après la projection de « Lubat musique père et fils », que vous aviez vu, nous en avions parlé.
Sinon, je dois vous dire que le festival que vous avez inspiré en 1976, et qui porte votre nom célèbre cette année sa 37e édition, à cette occasion,  j’ai invité un jeune saxophoniste alto Soweto Kinch, également rappeur, cela vous aurait plu, vous qui en 1994 parliez déjà du rap dans vos conférences. Joachim Kühn, que nous avions accueilli ensemble il y a vingt ans revient avec son nouveau trio et de belles sonorités, vous qui parliez du jazz comme fenêtre ouverte, vous seriez comblé, et nous terminerons avec Omar Sosa dans un moment d’intense émotion, qui reviendra aux racines de l’Afrique que vous avez parcourue de conférences en conférences.
La semaine prochaine, vous remonterez avec nous la Dordogne, que vous admiriez depuis votre terrasse. Les Experts retraceront votre vie, de communes en communes, on écoutera « Metronome all out », c’était votre indicatif ellingtonien, un gospel song, Glenn Miller, … que de souvenirs !
Quant à moi, je vous remercie de la confiance que vous m’avez faite en me choisissant en 1985, j’espère être toujours à la hauteur de votre espérance avec l’équipe des bénévoles qui œuvrent dans les pas de votre empreinte. Nous vous le devons et nos partenaires l’ont bien compris.
Que le souffle du jazz, toujours vivant, fasse étinceler vos 100 bougies…woogie !
Je vous embrasse.
Robert Peyrillou, président de l’Association pour le festival de jazz « Sim Copans » de Souillac.