His foolish harp
Qu’est-ce qui est insensé dans le dernier album d’Isabelle Olivier? Assurément la harpe. Car, jazz et harpe c’est une association franchement rarissime. D’ailleurs, si cet instrument est en passe de d’avoir toute sa place dans le jazz, c’est parce que les albums d’Isabelle Olivier ont créé un précédent. Il ne reste plus qu’à attendre les harpistes qui lui emboiteront le pas pour pérenniser cette tendance.
Mais My Foolish Harp, c’est aussi un «All Stars» qui œuvre à cet album. On y croise la toute aussi iconoclaste Youn Sun Nah. Et, à la ré-écoute de So I Am, on conviendra aisément qu’elle chante comme Isabelle Olivier joue de la harpe: dans du feutre.
Le feutre, c’est également la texture de Louis Sclavis, ici à la clarinette basse, qui s’emploie à un de ses créneaux favoris: l’improvisation. Le feutre, c’est encore Peter Erksine qui signe, avec «On the Lake», un saisissant duo harpe-batterie qui décline, sur plus de cinq minutes (c’est le morceau le plus long de l’album) et sur un tempo très lent, de très belles images poétiques. Fermez les yeux, ça vaut le coup. C’est d’ailleurs sur un tempo tout aussi lent que Youn Sun Nah donne une interprétation quasi plaintive du presque éponyme «My Foolish Heart». Reste David Venitucci, à l’accordéon, qui développe des mélodies frisant parfois avec un quelque chose pas loin du sifflement («Tokyo Bossa»).
Du feutre au nacre et en treize plages, c’est toute la constitution d’un album où les percussions se font mélodies (et inversement).
Impossible enfin de ne pas citer Olivier Sens qui avait mené en duo le précédent album d’Isabelle Olivier, island # 41, et qui est ici directeur artistique.
Mais My Foolish Harp, c’est aussi un «All Stars» qui œuvre à cet album. On y croise la toute aussi iconoclaste Youn Sun Nah. Et, à la ré-écoute de So I Am, on conviendra aisément qu’elle chante comme Isabelle Olivier joue de la harpe: dans du feutre.
Le feutre, c’est également la texture de Louis Sclavis, ici à la clarinette basse, qui s’emploie à un de ses créneaux favoris: l’improvisation. Le feutre, c’est encore Peter Erksine qui signe, avec «On the Lake», un saisissant duo harpe-batterie qui décline, sur plus de cinq minutes (c’est le morceau le plus long de l’album) et sur un tempo très lent, de très belles images poétiques. Fermez les yeux, ça vaut le coup. C’est d’ailleurs sur un tempo tout aussi lent que Youn Sun Nah donne une interprétation quasi plaintive du presque éponyme «My Foolish Heart». Reste David Venitucci, à l’accordéon, qui développe des mélodies frisant parfois avec un quelque chose pas loin du sifflement («Tokyo Bossa»).
Du feutre au nacre et en treize plages, c’est toute la constitution d’un album où les percussions se font mélodies (et inversement).
Impossible enfin de ne pas citer Olivier Sens qui avait mené en duo le précédent album d’Isabelle Olivier, island # 41, et qui est ici directeur artistique.
Gilles
1 Comments:
et, à midi, Isabelle Olivier était sur France Musique http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/partage/emission.php?e_id=80000061
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